L’utilité d’une prêtresse. L’ancre Akakero, comme tout ancre au temps ancien était constituée par un gros bloc de pierre de cinquante centimètres de diamètre dans lequel avait été taillé une anse. Mais cet ancre fût l’objet d’une mystérieuse histoire.

Il existait un secret entre le roi Te Mateoa et son défunt fils Te Ikato’ara. Il s’agissait d’une ancre en pierre qu’il avait caché dans un moment de colère et dont personne n’avait connaissance du lieu.

Pour essayer de la retrouver, le vieux roi se rendit donc à l’île de Akamaru, pour solliciter la grande prêtresse Toapere qui se disait inspirée de Te Ika-tohara et demanda :

– Si c’est toi, mon fils, qui me parle en ce moment, dis-moi où tu as caché l’ancre en pierre appelée Akakero que je cherche partout ?
– Tu la trouveras, cachée dans un bourbier à Tai-o-ahu-o-kura! », dit la voix.

L’ancre se trouvait effectivement ensevelie dans la boue à l’emplacement signalé, un bourbier à Tai’auokura (en face de la poste actuelle) d’où elle a été dégagée. Cet objet est actuellement précieusement conservé dans le bureau du maire à Rikitea.

Un tableau de la cathédrale de Rikitea montre la grande prêtresse Toapere annonçant l’arrivée des missionnaires (voir fiche Prophétie de Toapere).
Une autre ancre dite de Tokurua se trouve actuellement dans une cour à Rikitea (Photo 2).

Commentaires

Sources :

Père LAVAL, Mangareva, histoire ancienne d’un peuple polynésien, 1938.