L’ Avaro (Premna tahitensis) est reconnaissable à ses feuilles ovales et surtout à ses fleurs ovales, elles aussi, qui, minuscules et blanches, se groupent en petits paquets à l’extrémité des branches. Ces fleurs dégagent un parfum assez fort qui peut perturber certaines personnes. Elles sont ensuite remplacées par des fruits qui sont de petites boules vertes qui deviennent noires en murissant.

Emblème du dieu Avaro

L’Avaro, jadis, jouait un rôle important dans l’ancienne religion Polynésienne puisqu’il n’était pas moins que l’emblème d’un dieu. Un dieu susceptible, puisque celui qui s’aventurait à couper l’arbre risquait de voir sa peau se recouvrir de taches identiques à celles de l’écorce de l’arbre. C’est en raison de cette croyance que le Premma tahitensis a été appelé Avaro (urticaire intense). Mais il était possible d’échapper à cette malédiction en brûlant une branche de l’arbre tout en implorant le pardon d’Avaro.

Avaro, Premna tahitensis, en graines

Fruits du Avaro

Kumuhei

Umuhei, bouquet aphrodisiaque marquisien

Avaro, une plante médicinale

Ce sont particulièrement les feuilles de l’Avaro qui interviennent en médecine traditionnelle. Leur infusion, en usage externe calme les otalgies et, en usage interne, les céphalées. D’autre part, les décoctions de racines d’Avaro sont fébrifuges.

Horo et Umuhei

Au siècle dernier, la fleur de l’Avaro servait avec des fleurs de tiare Tahiti et une tige de cocotier qui tenait lieu d’épingle à la confection du Horo dont les Tahitiennes aimaient orner leur chevelure. La plante est également utilisée pour la confection du Umuhei, le philtre d’amour marquisien composé de nombreuses plantes odorantes (photo 3).

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Photos TH / Olivier Babin