Orofara est une petite vallée de Mahina, au milieu de laquelle serpente un ruisseau aux eaux fraîches, ombragées de nombreux arbres à pain. De droite à gauche, en pente douce, des collines couvertes de fougères. C’est cette vallée de trois à quatre kilomètres de profondeur, que l’administration a achetée pour en faire l’asile des lépreux de la Polynésie Française en 1914.

L’écrivain A T’Serstevens dans son livre “Tahiti et sa couronne” parue en 1950 décrit de façon élogieuse le village d’Orofara :

Je ne puis pas le dire d’une autre façon, si je veux être sincère avec moi-même : le village est riant. Une petite fontaine joyeuse, à vasque fleurie, chantonne à l’entrée, près d’une maisonnette en tons clairs, la coopérative. Tout y est gai à l’œil : l’église et le temple, qui semblent sortis d’une boîte de jouets ; l’école, grande ouverte, car il y a six enfants et une institutrice, tous lépreux; les maisons des couples, proprettes, fraîchement peintes, les lits bien nets, les nattes sans une déchirure. L’allée monte toute droite vers le fond de la vallée, large de cinq pieds, entièrement cimentée, et, comme le ruisseau, s’égare en méandres chuchotant, coupée de petits ponts d’un gris argenté. Tout y est verdure et fleurs, chaque demeure dans son jardin, et l’allée ombragée de grands arbres. Si l’on y entrait par la montagne, sans savoir qui l’habite, on se dirait que c’est un bien joli village et on aurait envie de s’y installer.

Les malades d’Orofara étaient soignés par des diaconesses protestantes et aidés par des amis animés par Tony Bambridge, leur grand bienfaiteur.

Voir léproserie de Reao (Tuamotu)

Léproserie d'Orofara à Mahina en 1934

Léproserie d’Orofara à Mahina en 1934

La maison des infirmières de la léproserie d'Orofara vers 1960

La maison des infirmières de la léproserie d’Orofara vers 1960

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Sources :

Archives de la famille BAMBRIDGE
FOLLEREAU Raoul 1953 Tour du monde chez les lépreux Flamarion Paris p 126
A T’Serstevens, Tahiti et sa couronne 1950