Le rivage du lagon de Niau est de nature sableuse à sablo-vaseuse, sur une largeur de l’ordre d’une dizaine à une cinquantaine de mètres. Succède alors, soit une dalle corallienne soit directement la  » nappe de kopara « , complexe de cyanobactéries et de sédiments fins. Cette nappe, d’une couleur allant du rouge au vert-brun et d’une densité légèrement supérieure à celle de l’eau du lagon, recouvre le substrat du lagon, jusqu’à sa profondeur maximale d’environ 5 m.

Il existe d’après les habitants deux sortes de kopara :

  • Le kopara rouge, trouvé à environ 50 m du rivage jusqu’au centre du lagon, n’est pas du tout consommé, ni par les habitants ni par le chanos chanos ou pati. Celui qu’on trouve à Ofare (ancien village) serait rouge, selon la légende, en relation avec les menstruations de la femme.
  • Le kopara vert, (photo 3) était consommé autrefois directement en période de disette ; aujourd’hui il sert de nourriture aux espèces vivantes du lagon et est aussi prélevé dans l’estomac du pati (poisson Chanos Chanos) comme condiment. Selon les habitants, la nappe à kopara se déplacerait suivant l’orientation du vent.

 

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Photo 3 : Kopara vert