L’Opuhi de Tahiti (Alpinia purpurata) est originaire des îles du Pacifique et son introduction à Tahiti n’est pas ancienne mais on trouve désormais des massifs d’opuhi dans tous les beaux jardins tahitiens.

Son nom botanique provient de celui du botaniste et médecin italien Prosper Alpini (1553-1617) Prosper Alpini (1553-1617) qui lors d’un voyage en Egypte décrivit le premier les propriétés et l’usage du caféier.

Alpinia purpurata, Opuhi de Tahiti

Opuhi rouge de Tahiti

Bourgeon de Alpinia purpurata, Opuhi de Tahiti

Opuhi rouge dégradé rose encore fermé

Les beaux dégradés de rose du Opuhi

C’est une plante vivace vigoureuse avec un rhizome très aromatique, de solides feuilles qui rappellent les feuilles de bananiers en plus petites et surtout de superbes bractées qui se dressent à l’extrémité de longues tiges. Ces bractées sont remarquables, avec des écailles ovales rigides rouges, roses, blanches et quelquefois avec de beaux dégradés de roses comme sur la photo. Entre les pétales sortent de petites fleurs blanches de courte durée de vie.

Les inflorescences de l’Opuhi produisent des rejets qu’il est facile de replanter pour les multiplier. Dans la nature, après la floraison, la tige plie jusqu’au sol sous le poids de l’inflorescence, permettant ainsi aux rejets de s’enraciner. Mais la division au niveau des racines est le moyen le plus rapide d’avoir de nouvelles plantes.

Les mamas tahitiennes évitent de mélanger dans les massifs des opuhi rouges et des roses, car les roses plus robustes supplantent petit à petit les rouges.

Des couronnes et costumes végétaux en pétales du Opuhi.

Localement, on utilise cette fleur pour en faire des bouquets de décoration florale.

Les pétales du opuhi servent à confectionner des couronnes et des costumes végétaux lors de concours du Heiva ou de Miss Tahiti.

Mareva, une danseuse, nous décrit la confection de son costume végétal pour le Heiva avec son croquis explicatif (illustration ci contre) :

Costume végétal avec des pétales de Opuhi. Illustration Mareva Burns

Costume végétal avec des pétales de Opuhi. Illustration Mareva Burn

C’est LE passage (obligé) que je redoutais le plus car les groupes, d’année en année, font preuve d’une telle originalité et de perfectionnisme. Et pourtant, il produit cet effet grandiose au spectacle, parant les danseurs de multiples couleurs et créant un décor et une ambiance incommensurable. La difficulté, c’est qu’il n’est souvent pas possible de réaliser son costume végétal à l’avance sous peine d’avoir le jour du spectacle des fleurs et végétaux fanés.

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Sources :

avec la collaboration de Vaimiti SORIN (BTS AGTL Tahiti)  décembre 2010.