Le Lori de Kulh, Vini de Rimatara, est une petite perruche endémique de 18 cm qui appartient à la famille des “lori”. Il a un plumage de plusieurs couleurs : vert, jaune, rouge clair, rouge foncé, violet, une longue queue vert-rouge, un bec jaune foncé et de petites pattes jaunes. C’est pour cela qu’il est appelé « Te Uravaero e te Moho » (voleur de couleurs). Une ancienne légende raconte l’histoire du Ura de Rimatara

Le Lori de Kulh Il a une grande taille et de petites pattes dotées de bonnes griffes pour s’agripper aux branches des arbres fruitiers. Il se nourrit de suc de fleurs et se plait sur les fleurs de bananier dont il se régale du nectar.  Il n’est jamais seul et se déplace toujours en couple. Sa présence est signalée par son sifflet strident et aigu.

Les anciennes parures de chefs Polynésiens étaient autrefois en grande partie réalisées en plumes rouges de Ura, cette espèce vivait dans les forêts tropicales des Kiribati, de Polynésie française et des îles Cook, mais dans l’ensemble de la Polynésie, l’oiseau qui les porte avait déjà disparu à l’arrivée des premiers explorateurs européens, au XVIIIème siècle. Il était trop chassé pour ses plumes.

Seule, l’île de Rimatara – grâce au respect d’un tabu édicté par sa défunte reine et ancêtre Tamaeva Vahine (1893-1923) – a pu conserver une population de ces oiseaux aujourd’hui classés « en danger d’extinction » sur la liste rouge de l’Union Mondiale pour la Nature (UICN).  En avril 2007, dans le cadre d’un programme de sauvetage de l’espèce, la Société d’Ornithologie de Polynésie, Manu, avait réalisé la translocation de 27 loris de Kuhl de Rimatara (archipel des Australes) à Atiu (Îles Cook). En juillet 2010, 8 élèves de CM1 et CM2 de Rimatara ont effectué le voyage vers Atiu afin de découvrir le nouvel environnement de ces oiseaux endémiques de Polynésie. Une plaque gravée commémore cet échange entre les deux îles.

Le ura est présent partout dans l’île. Ici sur le bac à déchets, là sur l’abri-bus scolaire, pour protéger du soleil pas de la pluie !. C’est la fierté des habitants de Rimatara. Avec de tels oiseaux, on sait que l’on habite au paradis.

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Sources :

Claudine et Teura UTIA (Rimatara) – Philippe KERFOURN fev 2006
Manu, Société d’Ornithologie de Polynésie : Lori de Kuhl  http://manu.pf/portfolios/lori-de-kuhl/
Photos, Jean-Paul MUTZ