Le lagon de Tikehau, qui est l’un des plus poissonneux des Tuamotu, hébergerait d’après de vieilles histoires, une pieuvre ou un calmar géant.

Cet animal se cacherait dans une grotte sous marine dénommée Te ana o te fe’e , la grotte de la pieuvre, située au fond du lagon au nord du motu Puarua. Personne à notre connaissance ne s’y est aventuré de peur certainement d’être happé par les tentacules du monstre, ou si quelqu’un a visité la grotte il n’est pas revenu pour nous le raconter.

Des poulpes géantes

L’espèce championne est officiellement, le poulpe pointillé du Pacifique (Octopus dofleini), qui peut atteindre 3 m de long et 5 m d’envergure, pour un poids de 40 kilos. mais on reconnait l’existence de deux monstres géants : la Poulpe Colossal et la Poulpe Kraken.

  • Le Poulpe Colossal, défini d’après un incident survenu sur la côte d’Angola, qui incita les marins de Saint-Malo à en tirer un ex-voto (illustration ci dessus).
  • Le Poulpe Kraken, connu depuis l’antiquité et à l’origine de la légende nordique du Krake serait le calmar géant Architeuthis. Les témoignages de baleiniers américains disent qu’il peut largement dépasser les 18 m de longueur.Il est muni d’une bouche en forme de bec de perroquet inversé. Ses yeux, de la taille d’une assiette, sont les plus imposants du règne animal.

Des morceaux retrouvés dans le ventre de cachalots prouveraient que certains calmars géants auraient une longueur d’une cinquantaine, voire une centaine de mètres, fouets compris.

Des tentacules gros comme des bras humains

Olivier de Kersauson et ses équipiers, qui tentent de battre le trophée Jules-Verne, se rappelleront longtemps leur rencontre avec un calmar, dans la nuit du 12 au 13 janvier au large de Madère. L’animal avait câliné la coque de leur trimaran Géronimo

 » J’étais sur le pont, à la barre, et j’ai senti des vibrations anormales et fortes. J’ai d’abord cru que nous avions pris une longue ligne ou un filet mais le bateau a vraiment été ralenti. Impossible d’identifier d’où cela venait. Avec des lampes, nous avons regardé à l’avant et à l’arrière. J’ai fait affaler (descendre) la grand-voile pour ralentir le bateau. »

 A ce moment-là, Didier Ragot le second à bord, a vu à travers un hublot deux bras de poulpe, à peu près de la taille de la section d’un bras d’un homme, qui enserraient le safran. Quand le bateau s’est arrêté à un moment donné, les tentacules se sont décrochées. Il a dû se rendre compte que la coque n’avait pas de saveur.

Des calmars attaquent un bonitier à Maiao

Plus récemment, le 3 aout 2010, des pêcheurs ont été attaqués du coté de l’île de Maiao par des calmars après que leur bonitier, le Tohie’a ait coulé. Un banc de calmars d’environ 50 cm de longueur (pas vraiment géant !) s’est mis à attaquer leur canot gonflable jusqu’à en faire des trous. Les naufragés ont d’abord tenté de les boucher, mais ce n’était bientôt plus possible et le canot s’est complètement dégonflé.

Lolo dans La Dépêche de Tahiti aout 2010

Illustration humoristique Tahiti Herald Tribune. 16 aout 2010

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Sources :

Illustration : Pierre Denys de Montfort 1801- Ex-voto
Vigneron E. 1984  L’atoll de Tikehau mission n°84-02. Orstom Tahiti.
La Dépêche de Tahiti du 6 aout 2010
Illustration 2 : Tahiti Herald tribune – Lolo – 16 aout 2010