Le Tou (Cordia subcordata) est indigène de l’Afrique de l’Est jusqu’en Polynésie orientale et à Hawaii. En Polynésie française, cet arbre est présent dans tous les archipels mais particulièrement dans les Tuamotu de l’Est. Le Tou se cantonne à la frange littorale des îles hautes et se développe bien sur les motu. Aux Marquises et dans la Société, il se trouve jusqu’à 100 m d’altitude sur des versants rocheux .

Les vieux Tou jouent un rôle important dans de nombreux villages de Taumotu, puisque les habitants ont pris l’habitude de se rencontrer à l’ombre de ces arbres. La plupart ont été plantés en 1906, juste après le passage des cyclones qui ont ravagés les villages.

Fleurs et fruits de Tou, Cordia subcordata © Tahiti Heritage

Fleurs et fruits de Tou, Cordia subcordata

Tou du quai de Tiputa à Rangiroa © Tahiti Heritage

Tou du quai de Tiputa à Rangiroa

Description botanique du Tou

Arbre trapu, en fleurs et en fruits toute l’année, à l’écorce gris beige pouvant atteindre plus de 15 m de hauteur et 1 m de diamètre. Les feuilles sont simples, alternes, ovales de 7 à 30 cm de long. L’inflorescence comprend 5 à 20 fleurs oranges en forme d’entonnoir plus ou moins plissées. Les fruits ont la forme d’une drupe de 2 cm de long de couleur vert à brun-noir à maturité. La dissémination des fruits est assurée, grâce à leur flottabilité, par les courants marins.

Utilisations du tou

Le Tou est une des essences les plus appréciées en ébénisterie et en sculpture car son bois, de couleur brune avec des veines allant du beige au marron foncé, se travaille très facilement. Les objets réalisés en Tou sont des tambours (pahu), récipients (koka), tiki, chevalets de râpe à coco, et des meubles.

Les feuilles fraîches mélangées avec des figues de Ficus tinctoria (Mati) développent une couleur rouge qui servait à teindre les tapa, le visage et le mono’ i.
L’écorce, les feuilles et les fruits frais sont utilisés comme ingrédients dans de nombreuses préparations médicinales en pharmacopée traditionnelle.

Quelques tou remarquables  ?

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Sources :

Service du développement rural. Foger