Tahiti Heritage

Allée d’arbres du village de Rikitea

La rue principale de Rikitea en 2011. île de Mangareva, Gambier.

La rue principale de Rikitea en 2011. île de Mangareva, Gambier.

Ces magnifiques arbres font de cet endroit l’un des plus beaux de Rikitea, disait en 1950, Albert Leboucher en parlant des maru maru (pinai) qui bordent la route de Rikitea.

Plantés depuis de nombreuses années, les maru maru qui étaient de chaque coté de la grand-rue de Rikitea (voir photo 3 de 1934) ont malheureusement été élagués plus que de raison ou ont malheureusement été abattus pour construire des pirogues sans que de nouveaux ne soient replantés. A Rikitea même, il en reste quelques uns, l’un dans la cour de l’école et les autres à proximité de l’infirmerie. Ils ont, à la joie de tous, conservé leur magnifique houppier en demi-sphère presque parfaite.

Mais pourquoi n’en remplante-on pas d’autres ?

Un gendarme debout

A Tahiti, la mode est sitôt qu’une route est refaite de créer des dos d’âne plus ou moins volumineux, que l’on surnomme « gendarme couché« .  A Rikitea, la commune a été plus astucieuse car pour ralentir les voitures, ils les font tout simplement tourner autour des arbres existant (photo 2). On pourrait appeler cela un « gendarme debout » et le plus drôle c’est que ces arbres se trouvent devant… la Gendarmerie.

Une voie pour tous

Cette unique voie qui fait le tour de l’île de Mangareva en traversant le village de Rikitea, est utilisée conjointement par les véhicules motorisés et les nombreux cyclistes et piétons. Jusqu’à ces dernières années avec le très faible nombre de véhicules, cela ne posait pas de problème. Mais maintenant que chacun à son gros 4×4, cela devient risqué de marcher sur la route.

Lors de l’élaboration du Plan d’aménagement (PGA) l’avenir de cette route a fait l’objet de longs débats. Les responsables du Pays souhaitaient l’élargir pour répondre aux « normes métropolitaines » et les gros engins du GIP étaient déjà sur place près à dégager les arbres pour faire place nette. Heureusement, une solution a été trouvée, de ne pas toucher à cette voie historique bordée d’arbres du centre ville, et de créer une voie de contournement du village en pied de montagne qui sera un passage obligé pour les gros véhicules et d’organiser un cheminement pour les piétons et vélos en bord du lagon pour que les enfants puissent aller seuls à l’école en toute sécurité. Le projet figure au Plan d’aménagement mais n’a toujours pas été réalisé.

Faudra t’il attendre un accident pour enfin agir ?

Commentaires

Sources :

Photos :
1. Village de Rikitea en janvier 2004
3. Village en 2012


Quitter la version mobile