Tahiti Heritage

Noix de Bancoulier pour l’éclairage et le tatouage

Noix du Bancoulier de Tahiti, Ti'a'iri

Noix du Bancoulier de Tahiti, Ti'a'iri

Le Bancoulier de Tahiti, Tiairi, est un arbre indigène de la Polynésie dont les noix servaient pour l’éclairage ou de teinture pour le tatouage. L’huile extraite des noix, l’huile de Bancoul, a de nombreux usages en pharmacopée ou cosmétique.

En 1856 une huilerie fonctionnait à Tahiti et la production était principalement exportée ou utilisée pour la fabrication de savons. Le Bancoulier est l’arbre officiel de l’État d’Hawaï.

Des fleurs et fruits en même temps

Le bancoulier (Aleurites Moluccana) mesure de 10 à 15 mètres au tronc brun rugueux à la base qui devient lisse et gris taché de blanc plus haut. Sa particularité est qu’il donne des fleurs et des fruits en même temps. Les feuilles sont larges, vert clair, lisses dessus blanchâtres dessous. Les fleurs mâles et femelles, jaune pâle, sont réunies sur une même grappe grisâtre de 10 à 12 cm de long. Le fruit gris verdâtre, la Noix de bancoul ou Noix d’abrasin, contient deux amandes, âcres et dures, fournissant l’huile de Bancoul ou d’Abrasin.

Utilisations traditionnelles du bancoulier

Autrefois, la suie obtenue après avoir brûlé les noix était mélangé avec de l’eau ou du monoi (huile de coco) et servait de teinture pour les tatouages. (voir atelier de préparation de l’encre de tatouage ).

Ces noix, enfilées en brochettes sur des nervures de cocotier, servaient de flambeaux. Chaque noix éclairait pendant dix minutes, puis le feu se propageait à celle qui vient immédiatement au-dessous et ainsi jusqu’à la dernière. L’écorce servait à préparer un vernis rouge, brun ou noir pour teindre les tapa (tissu végétaux).

Propriétés médicinales et cosmétiques du Bancoulier

L’huile de Bancoul possède des propriétés purgatives et laxatives utilisées en médecine traditionnelle. Elle est utilisée également pour laver les bébés et apaiser les brûlures dues aux coups de soleil.

Une feuille fraîche posée sur le front ôte le mal de tête.

Commentaires

Sources :

Paul Petard, Plantes utile de Polynésie, raau Tahiti. 1986. Ed. Haere Po o Tahiti p 195
Gilbert Cruzent, Archipel de Tahiti .Ed. Haere Po o Tahiti p 77

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