Tahiti Heritage

Sapotille de Tahiti, l’arbre au chewing-gum

Sapotille de Tahiti Manilkara zapota © Tahiti Heritage

Sapotille de Tahiti Manilkara zapota © Tahiti Heritage

La sapotille, tapoti en tahitien, est le fruit d’un arbre fruitier originaire d’Amérique latine et des Caraïbes qui fut introduit à Tahiti en 1846 par l’amiral Hametin. 

Les plus grands peuplements naturels de sapotilliers se rencontrent dans la presqu’ile du Yucatan, dans la région ou prospérait l’empire maya. Le sapotillier (Manilkara zapota) est un arbre lactifère de 10 à 15 mètres de hauteur au bois très dur et résistant. Ses feuilles elliptiques, alternes ou presque opposées, sont amassées aux extrémités des branches.

Un parfum de miel et de jasmin

Le fruit comestible, la sapotille ou sapote, tapoti en tahitien, est une baie ovale de 10 cm de diamètre de 100 g, avec une peau rugueuse de couleur marron clair.

La sapotille se mange mûre, de préférence fraiche, « à la coque » simplement coupée en deux, la peau non comestible servant de coquille. La chair est de couleur brune à maturité, fondante et sucrée avec un parfum de miel et de jasmin et un goût comparable à du caramel.

C’est un fruit riche en calories (83 cal / 100 g), en antioxydant, en vitamines C et A, en fer, magnésium, potassium, cuivre et en fibres alimentaires (5.6 g / 100 g).

La sapotille se consomme également en salade de fruits, en jus de fruits, en confiture, en crème glacée et en milk-shake. En ajoutant du sucre, la couleur brune de la chair devient rouge.

Sapotille coupée

Sapotille, sapote

Attention, les graines sont crochues et peuvent s’accrocher dans les muqueuses de la gorge. Mieux vaut donc les retirer avant de consommer la chair du fruit. L’ingestion de plusieurs graines de Sapotille, dont l’amande contient de la saponine, provoque des douleurs abdominales et des vomissements.

La sapotille, une plante médicinale

Le sapotillier est utilisé dans de nombreuses pharmacopées traditionnelles d’Amérique du Sud.

  • La décoction du fruit dans l’eau bouillante est utilisée pour combattre les diarrhées ;
  • L’infusion des jeunes fruits et des fleurs pour apaiser les maux pulmonaires ;
  • La décoction de vieilles feuilles jaunies pour les rhumes et la toux ;
  • Les graines broyées sous forme de pâte pour soulager des piqûres et des morsures d’insectes ;
  • L’huile de l’amande comme pommade pour hydrater et adoucir la peau et les cheveux ;
  • La sève laiteuse de la plante pour enlever les verrues.

L’écorce de l’arbre contient une sève gommeuse, appelée le chicle que les mayas et aztèques faisaient bouillir et préparer en petits morceaux à mâcher. Plus tard, un nouveau type de chewing-gum fut créé par un américain en mélangeant cette sève avec du sucre.

Le bois du sapotillier de couleur rouge profond, solide et durable, qui a été employé pour les linteaux et les poutres dans les temples mayas, est utilisé en ébénisterie Les graines étaient brûlées pour parfumer l’intérieur des palais indiens.

Du chewing-gum

L’écorce de l’arbre contient une sève gommeuse, appelée le chicle que les mayas et aztèques faisaient bouillir et préparer en petits morceaux à mâcher. Plus tard, un nouveau type de chewing-gum fut créé par un américain en mélangeant cette sève avec du sucre.

Commentaires

Sources :

Hinau Isabelle Guitteny – BTS Tourisme AGTL Tahiti – décembre 2010
Olivier Babin. Sapotille de Tahiti, l’arbre au chewing-gum. Fenua TV n°24 Juillet 2016

Quitter la version mobile