Temple Emanuela de Tautira

  • Première pierre le 02/02/1891 et inauguré le 12/12/1907
  • Détruit par un cyclone en Janvier 1946
  • Reconstruit à partir du 22/02/1963, il est à nouveau inauguré le 29/08/1964
  • Rebelote pour un 2ème cyclone en 04/1963
  • Il est de nouveau réédifié à partir du 22/10/1984 et inauguré le 21/12/1986.

Le temple de Tautira lors du cyclone de 1983.
Photo Michel Anglade

Le temple de Tautira lors du cyclone de 1983. Photo Michel Anglade

Le pasteur Vernier raconte un « mai » auquel il assista au Temple de tautira

« La collecte commença à se dérouler à 9 h du soir. D’abord un cantique d’enfants et immédiatement après, un jeune homme du groupe de l’école du dimanche détaille le thème des récitations bibliques qui vont avoir lieu. Le préambule fini, le jeune introducteur pose une question à son voisin, et, tandis que celui-ci y répond, sous la forme d’un verset, le premier s’approche de la table sainte et y dépose une offrande. A son tour, le second, sa récitation finie, pose une question au troisième, et défile devant la table pour y apporter son don, et ainsi de suite. Le mouvement, une fois donné, offre un spectacle souvent bien original ; il y a de la vie, de l’entrain, de la joie, et presque de l’amusement. Des chants nombreux et nourris coupent de loin en loin ces récitations. Aussi nul ne s’ennuie, et le temps passe rapidement. »

« Il était bien dix heures du soir lorsque les derniers enfants parurent devant nous ; et les pasteurs allaient annoncer, suivant l’attente de tous, le chiffre obtenu par les enfants, lorsque nous vîmes s’avancer un diacre porteur d’une enveloppe blanche qu’il tendit à un des membres du comité, le priant de prendre connaissance du contenu et d’en faire part à l’assemblée.

Le contenu ? une petite lettre et une somme de cinquante francs. Cette lettre racontait la courte biographie d’un enfant de l’école du dimanche décédé pendant l’année écoulée. Elle se terminait par un appel à la paroisse toute entière. « Venez tous, disait la conclusion, venez aider à faire fructifier le dernier don du petit Terii en faveur des Missions. » C’était un don in memoriam, en mémoire du cher disparu. Et le cœur était ému jusqu’aux larmes lorsqu’on voyait de toute part, dans ce grand auditoire, se lever enfants, jeunes gens, adultes, vieillards, parents ou non et venir à la table sainte déposer à côté du don ultime du petit Terii, qui vingt ou cinquante centimes, qui un franc. Cette scène se renouvela plusieurs fois ce soir-là. »

« Après les enfants, ce fut le tour des groupes de la paroisse, groupes comprenant les adultes, membres ou non de l’Église. Même méthode, pour chacun des groupes, ses récitations, ses chœurs et aussi même mouvement vers la table de communion, où ils déposaient leurs offrandes volontaires. Les dons affluaient joyeux, abondants… »

 » Et, là aussi, au moment où il semblait que la collecte d’un groupe dût prendre fin, voici encore les enveloppes in memoriam qui toujours dans l’assistance faisaient passer un frisson d’affectueuse sympathie et un courant nouveau de générosité. »

« Il était quatre heures du matin lorsqu’on arriva à la fin de la collecte. Depuis huit heures du soir, nous étions là, à notre place, avec nos pasteurs et nos diacres… Enfin le moment de la grande addition arriva… Il y avait sur la table du Seigneur une somme énorme, qui en cette nuit-là avait été donnée joyeusement, sans la moindre contrainte, par ces cinq à six cents personnes assemblées dans le temple  »

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