Herman Melville (1819-1891)

Écrivain américain, connu surtout pour son œuvre majeure Moby Dick, né à New-York d’une famille nombreuse, tôt orphelin, Herman Melville s’embarque à l’âge de 21 ans, comme matelot sur un trois-mâts baleinier « Acushnet », le 30 décembre 1840, à destination du Pacifique Sud. Le navire fait escale en juin 1842 à Taiohae, île Nuku-Hiva des Marquises, au moment de l’annexion française de ces îles par l’amiral Dupetit-Thouars.

Le séjour à Taipivai

Melville et un autre marin désertent le navire le 8 juillet et se réfugient dans la vallée de Taipivai où vivaient les tribus Hapaa et Taipi connus pour leur cannibalisme. Leur séjour de trois semaines leur fait découvrir un autre type d’organisation de société et d’autres valeurs. Melville s’échappe et, le 9 août, embarque sur le baleinier Lucy Ann (la Julia du roman Omoo) qui l’emmène à Tahiti, en passant par les îles Tuamotu.

Tahiti et Moorea

À son arrivée à Tahiti le 21 septembre 1842, une mutinerie à bord le conduit en prison, d’où il s’évade pour faire une escapade à Moorea chez deux colons américains, vraisemblablement au mois d’octobre (narrations de son séjour à Moorea chez « Zeke » et « Shorty », dans son roman Omoo). Il repart le 6 ou 7 novembre à bord du baleinier américain de Nantucket « Charles and Henry » en direction des îles Hawaii. Sa deuxième escale aux Marquises et à Tahiti en octobre 1843 est brève.

Taïpi, Omoo et Mardi

C’est ensuite le retour définitif vers la côte est des Etats-Unis, où il se met à écrire ses souvenirs de voyage. Taïpi ou Typee : a peep at Polynesian life, qui relate ses aventures marquisiennes, paraît le 27 février 1846 à Londres et le 17 mars à New-York et connaît un succès retentissant. Melville écrit la suite de ses aventures polynésiennes dans Omoo, paru en 1847 et Mardi en 1849, toujours bien accueillis par la presse.

Ces ouvrages furent les premières relations de voyages dans ces îles du Pacifique, autres que celles des grands navigateurs et des missionnaires. Ce sont de véritables témoignages d’expériences vécues au sein des populations indigènes, sorte de reportages de la vie polynésienne en l’an 1842. Les autres œuvres de Melville furent Moby Dick, histoire de la poursuite d’une baleine blanche (1851), et White Jacket, narration de sa vie à bord d’une frégate américaine (1850).

Herman Melville meurt à New-York en 1891, sans avoir jamais revu l’Océanie.

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