Aux îles Marquises, des fantômes femelles (vehine hae) viennent tourmenter les femmes. La nuit, ils crient dans la montagne, cassent des branches, jettent des pierres, font trébucher les promeneuses. Les plus dangereux sont ceux des femmes mortes enceintes ou en couches qui cherchent par tous les moyens à faire souffrir et même à tuer leurs sœurs terrestres. Elles hantent les villages à la recherche d’enfants de substitution à celui qu’elles n’ont pu enfanter. Les femmes enceintes ou avec de jeunes enfants se protégeaient de leurs maléfices possibles en insinuant sous leur natte une touffe de l’herbe komoka.

Dans la tradition populaire, l’âme des défunts s’envole par la bouche avec le dernier souffle, aussi au moment de l’agonie, voyant la fin imminente, pour empêcher l’âme de partir de suite et de rôder dans la maison, l’entourage fermait énergiquement les orifices naturels du mourant. Ce qui avait le plus souvent le résultat immédiat que l’on devine.

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Sources :

Dr ROLLIN les îles Marquises, mœurs et coutumes, p 169
Photos : Purutaa 2009 – Fatu Hiva au soleil couchant http://tahitinui.blog.lemonde.fr