Dans les années 1860, les oranges font l’objet d’un commerce important entre les îles de la Société et la Californie. Ce sont des navires anglais et américains, goélettes ou trois-mâts, qui, vers le mois de février, venaient à Tahiti prendre des chargements d’oranges. La pointe d’Atimaono était parmi les points les plus fréquentés car les grands navires pouvaient se rapprocher assez de terre pour que le chargement puisse s’établir aisément. Il reste encore quelques vestiges de l’embarcadère et l’épave d’un bateau. Deux ancres ont été récupérées par des riverains.

Les oranges, encore vertes ou d’un jaune verdâtre, étaient triées et comptées par le courtier et le capitaine du navire Des femmes et des enfants enveloppaient ensuite une à une les oranges acceptées dans des feuilles sèches de pandanus et les déposaient par groupe de cinq dans les caisses, très légères, faites avec des branches décortiquées de Purau. Ces caisses, qui pouvaient contenir chacune entre 500 ou 1000 oranges, étaient ensuite embarquées et placées avec ordre dans la cale.

Dans la seconde partie du XIXème siècle, chaque année, cinq à sept millions d’oranges, représentant de 1250 à 1750 tonnes, étaient exportées vers la Californie. Des quantités beaucoup plus fortes étaient consommées sur place.

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Sources :

CRUZENT Tahiti P 128
PETARD Paul – Société des Etudes Océaniennes bull. 201 Déc 1977 p 62
OTCENACEK Emile