Un roi, une aide bien utile pour nourrir ses ambitions.

Arue était une subdivision de la chefferie de Porionu’u sur laquelle régnait la dynastie Pomare, et qui s’étendait de Pare (Papeete et Pirae) à la colline du Tahara’a, en incluant l’atoll de Tetiaroa. Au moment de la découverte de Tahiti en 1767, le père de Pomare 1er, Teu – appelé aussi Hapai – (1725-1802) était le « ari’i rahi  » ou « ari’i nui  » (le grand chef) de Porionu’u et par conséquent de Arue.

Pomare 1er (1745-1803), quant à lui, s’est emparé d’une bonne partie de l’île de Tahiti grâce à l’aide des européens (des missionnaires, de James Cook et des mutins de la Bounty). « Arue i te ari’i ! » C’est en ces termes que la population avait pris l’habitude de saluer son roi Pomare 1er lorsqu’elle venait l’honorer dans son domaine de Papaoa, résidence principale de l’ancienne famille royale.

« Arue » ici signifie louange, glorifier ou honorer en tahitien ; c’est aussi le nom usuel de ce lieu chargé d’histoire. Avec l’influence des missionnaires, le mot « Arue » a pris une connotation plus solennelle et religieuse.

Le district de Papa’oa prit le nom de ‘Arue à la suite des cérémonies de consécration du roi Pomare en raison des louanges, éloges et bénédictions prononcées à cette occasion.
Voici un vieux chant de ‘Arue :

Un sifflement éclate à Verotà,
Pira’e scinde le sentier
Qu’est-ce qui s’éparpille ainsi ?
C’est la poussière de ‘Arue
Sous les pas de son chef Pomare
Qui tient la perche Teporu’i
Et qui est le vainqueur.

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Sources :

Gravure de William Hodges