Bien avant l’époque de nos ancêtres, alors que les îles venaient de naître, une mère et ses jumeaux (un garçon et une fille) habitaient au sommet de l’île de Maupiti. Cette île était entourée d’un lagon fermé c’est-à-dire sans passe. Hélas, sans passe, l’eau du lagon n’était pas renouvelée et les poissons ne pouvaient pas vivre.

La mère demanda alors à ses enfants de descendre près de la mer et de creuser un passage entre le lagon et l’océan.

La fille partit au Nord, mais ne réussit pas à finir son travail, ce qui lui valut le nom de Hotua’e  (fruit non fini). Le garçon quant à lui, réussit à creuser une passe au Sud (un peu étroite à notre goût !) ce qui lui valut le nom de Hotupara’oa (travail bien accompli).

La mère félicita son fils mais lui demanda de rester au Sud pour garder la passe ; la fille, rabrouée, dut rester au Nord, loin de sa mère … et depuis, elle ne cesse d’implorer son pardon en la suppliant du regard.

C’est depuis ce temps-là que l’île s’appelle Maupiti (les jumeaux) et que la montagne  possède trois monts : le premier au Sud, tourné vers la mer (le frère), le deuxième au centre (la mère) et le troisième au Nord, tourné vers le centre (la fille). Et c’est aussi pour cela que l’emblème de Maupiti est un pilon à trois têtes, dont on se sert d’ailleurs en chantant :

« Maupiti, Maupiti, Tarai Penu »

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