L’astronomie, une science importante. Le soin apporté par les mangaréviens à l’observation exacte des solstices est un trait particulier de leur civilisation et que l’on ne retrouve nulle part ailleurs en Polynésie.

Ces observatoires appelés akano’oga-ra consistaient en un poste d’observation avec des points de repères indiquant la limite du mouvement apparent du soleil aux solstices d’été et d’hiver. Les observations se faisaient le matin ou le soir, selon que les points de repère étaient pris à l’Est ou à l’Ouest.

L’observatoire dénommé Te Ruara de Atituiti, était le plus favorable pour le solstice d’hiver, car, étant situé sur le côté Sud de Mangareva, on pouvait viser le soleil à son lever et à son coucher. Le point de mire était la grotte royale Tetea, sur l’îlot Agakauitai proche de l’île de Taravai. Grâce à ces observations, les savants étaient à même, dit la tradition, de prédire les années d’abondance ou de disette et d’annoncer les vents. Une pierre plate servait de siège au savant qui allait s’y installer pour voir tous les matins si le soleil était arrivé entre ces deux pierres.

Lorsque l’ombre dépassait la pierre on s’écriait :  » L’ombre est arrivé à son lieu de repos – Kua no’o te ra i to te rua »

  • Si le soleil, en montant, mettait du temps à se détacher de la montagne, on disait qu’il était chargé de nourriture pour cette année, c’est-à-dire que la récolte allait être abondante.
  • Si, au contraire, il se détachait de suite, c’était signe qu’il était fort léger, c’est-à-dire sans fardeau et qu’alors la récolte ne donnerait rien ou fort peu.

Lire : Eclipses chez les anciens polynésiens

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Sources :

LAVAL, Mangareva 1938 – Histoire ancienne d’un peuple polynésien