Surnommera-t-on bientôt Tubuai « l’île fleur de lis » comme l’on dit de Taha’a, « l’île vanille » ?

Ce n’est pas impossible au vu de la réussite d’un homme, Charles Tanepau. Charles se lance dans l’aventure du lys en 2001, grâce à la complicité d’une jeune ingénieur des eaux et forêt et de Serge Simon, un chercheur au Cirad. Ils constatent que le lis St-Joseph (un grand et gros lis à cloches blanches) qui fleurit très bien aux Australes, pouvait être remplacé par d’autres variétés de lis, plus prolifiques.

Les lis sont des plantes herbacées de la famille des Liliaceae appartenant au genre Lilium. Leurs grandes fleurs à six tépales (3 pétales et 3 sépales identiques), souvent parfumées, peuvent arborer des couleurs vives, blanches, jaunes ou rouges, avec parfois des motifs colorés.

Agriculteur du troisième millénaire, Charles commande par internet directement en Hollande les précieux bulbes, qui sont expédiés aux normes phytosanitaires fixées par la Polynésie française. Aujourd’hui, quatre vingt six mille bulbes de lis sont plantés sur 1 hectare de bonne terre. Hormis de fin novembre à avril (il fait alors trop chaud et sec), 800 tiges sont produites par semaine avec des pointes de 3 000 tiges pour la Fête des Mères ou pour la Toussaint et sont expédiées par avion vers Tahiti. Il faut pour cela, planter chaque semaine en tenant compte des 90 jours que met un bulbe pour produire une fleur bonne pour la coupe, car pas question d’arriver trop tôt ou trop tard chez les fleuristes à la Toussaint.

Lis ou lys ?

L’orthographe des mots varie selon qu’il s’agit de l’espèce botanique – lis – ou poétique : lys. La fleur de lys a été et est toujours le symbole de la royauté en France, de nombreux rois l’ayant utilisés comme motifs sur leurs parures, tapisseries ou encore drapeaux et blasons.

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Sources :

TANEPAU Charles, Tubuai.