Tout au fond de la vallée de la Fara’ura à Hitia’a, se cache un grand rocher sur lequel la reine de la vallée avait pris l’habitude de s’allonger pour bronzer, la pierre à bronzer. Cette reine s’appelait Ahuura (tissu ou habit rouge) mais on appelle désormais Teura.

Lorsque les habitants du bord de la mer n’avaient plus de Fe’i (Banane plantain) pour se nourrir, ils étaient obligés d’aller en cueillir au fond de la vallée où poussaient de magnifiques pieds de fe’i. Ils marchaient, marchaient pendant longtemps jusqu’à ce grand rocher(photo) où la reine Teura les accueillait.

A cet endroit, au bord de la rivière, ils pouvaient se reposer et se baigner. C’est pour cela que la rivière qui coule dans la vallée de Fara’ura (pandanus rouge) s’appelle la Mahateaho (celle qui régénère, qui donne le repos).

Le lendemain, une fois reposés, ils allaient cueillir les fe’i pour les rapporter chez eux en bord de la mer.

Mais avant de commencer la cueillette de fruits, il y avait une obligation à respecter : prouver à la reine Teura qu’ils arrivaient bien du bord de mer et qu’ils y vivaient.

Avant de partir dans la vallée, les habitants prenait toujours avec eux de l’eau de mer pour montrer à Teura qu’ils habitaient effectivement en bord de mer. C’est à cette seule condition que la reine laissait passer les cueilleurs de fe’i. Si l’on ne respectait pas cette obligation, cela provoquait sa colère et Teura mettait alors le coupable dans un four et le mangeait.

Les hommes savaient aussi que si la rivière était en crue, Teura ne voulait voir personne, et qu’il ne fallait pas s’aventurer dans la vallée de Fara’ura.

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Sources :

Légende rapportée par Teahui Toa qui la tenait de ses ancêtres.