L’hameçon de Hiro
Hiro est à la maison chez sa mère.
Un jour il entreprend de faire le tour de l’île de Taha’a . En faisant sa promenade il voit la montagne Moita Roa et se dit qu’il va pêcher cette montagne pour l’amener sur l’îlot Rauoro. Il va la nuit sur L’îlot Rauoro, prépare son hameçon et jette sa ligne sur la montagne, mais a ce moment un coq chante et l’hameçon ne peu atteindre la montagne parce que les dieux de Hiro ont pensé que le jour commencait et qu’ils avaient honte de travailler pendant le jour. La marque de l’hameçon existe toujours à Tahaa, près de Patio, cet endroit s’appelle Hipu. Cette fois, Hiro n’a pis réussi son projet.
Sur le motu Rauoro, situé au nord Est de l’île de Tahaa, se dresse un grand rocher (ofai) de basalte dressé verticalement au centre d’un cercle de sable blanc, l’Ofai Turu’i a Hiro, Rocher de Hiro. Depuis cet endroit où les hinano, fleurs blanches du fara (pandanus), embaument on peut observer l’océan et le mouvement apparent des étoiles entre Huahine à l’Est et Bora Bora à l’Ouest.
Sur la montagne, au nord du district de Faaaha se dessine la crête du coq de Hiro, Te repe moa a Hiro. Le coq est un animal familier des légendes parce que son chant annonce la fin de la nuit avant même les premières lueurs de l’aube.
Te Umuti a Hiro – le four de Hiro
Côté mer, Te Umuti a Hiro, est une petite colline de 24 m d’altitude sur la pointe Tau Otaha. C’est le premier tapa’o de Hiro en venant de Patio.
Hiro continue à marcher autour de l’île de Taha’a. Arrivé près de Patio à l’endroit appelé « Pahure », il rencontre un groupe de personnes en train de préparer un grand four pour cuire les racines de Ti (Auti, Cordyline). Il s’arrête à côté d’eux mais ne les aide pas à mettre les pierres et à fermer le four.
Les hommes se mettent à regarder Hiro en se disant : « Qui est cet homme, qui ne nous aide pas dans notre tâche » Hiro qui n’est pas loin entend ces mots, mais ne dit rien. Ils insistent en répétant les mêmes mots, mais cette fois accompagnés de paroles blessantes » C‘est un paresseux, etc. »
Hiro leur dit alors : « Retirez-vous, laissez tout cela, je vais envelopper le four »
Pendant qu’ils s’éloignent du four, Hiro prend sa lance. Le four se trouve au fond d’une vallée, il y a une montagne d’un côté, une montagne de l’autre côté. Hiro lance sa lance qui s’enfonce dans la première montagne, l’enlève d’un seul coup et la pose sur le four. Il en fait autant de l’autre montagne et le four devient comme une montagne qui s’élève à une grande hauteur .
Alors les hommes se disent « Notre four de ti (Auti) est perdu, nous n’avons jamais la force nécessaire de retirer tout cela » et ils se mettent à pleurer. Ils lui disent encore « Vous êtes un homme mauvais, vous avez maltraité notre four, nous ne pouvons plus avoir nos « ti« .
Hiro leur répond: « Vous m’avez dit que j’étais un paresseux, vous m’avez dit de mauvaises paroles, et voilà votre punition ».
Et ce four existe toujours, caché par la montagne. C’est le four de ti de Hiro.
Autres lieux de Taha’a marqués par Hiro
- Coupe de Hiro
- Bitte d’amarrage de la pirogue de Hiro
- Empreinte du pied de Hiro
- Crête du coq de Hiro, Te repe moa a Hiro
- Ia orana oe Hiro – Tête de Hiro
- Chien de Hiro, Te uri a Hiro . Sur le versant de la montagne Te Uri (289 m) se dessine l’image pétrifiée du chien de Hiro, te uri a Hiro sur un énorme rocher de couleur rouge.
- Ofai Te Nohu. Rocher ressemblant à un énorme poisson-pierre. Sur la droite, se trouve la terre Uporu sur laquelle un poisson pierre garde le marae, appelé te tau i Uporu, construit par Hiro. Te nohu est un gros rocher posé au bord de la route. Ces hauts lieux, toujours présents, sont là pour nous faire rappeler que l’ancien nom de l’île était Uporu.
d’après Teraitua, la naissance et jeunesse de Hiro, recueillie par André Ropiteau le 2 juillet 1930. Bull Société des Etudes Océaniennes n° 37, septembre 1930 p 73