C’est à la limite de Paea et de Punaauia au lieu dit Narii que Pomare II l’emporta, en 1815, sur les troupes de Opuhara lors de la bataille dite de Feipi qui se termina par la victoire finale de Pomare II et de l’évangile.

Sur l’invitation du chef de Punaauia, le roi Pomare qui était en exil à Moorea, revint à Tahiti en amenant avec lui une armée de 800 hommes.
Le 12 novembre, Pomare et les chefs convertis de son état major assistaient à un office religieux dans la grande maison communale, située sur la pointe des Pêcheurs. Au milieu du service, une sentinelle donna l’alerte en voyant l’avant garde de l’armée de Teva i Uta, sous le commandement d’Opuhara, chef de Papara.
Pomare, suivant l’exemple de tous les grands stratèges, s’embarqua donc dans une pirogue, armée d’un canon tandis que ses deux femmes prenaient place, comme d’habitude, au premier rang.

Opuhara au lieu d’attendre les guerriers de Teva i Tai, qui étaient encore très loin, continua à avancer avec les seules troupes de Teva i Uta. Le centre de l’armée chrétienne avait déjà commencé à céder lorsqu’une balle tua Opuhara. Découragés par la perte de leur chef, les guerriers de Teva I Uta, vite débordés, rompirent leurs lignes et prirent la fuite.

Voyant que la victoire était assurée, Pomare revint à terre et, à la grande,surprise de tous, déclara que l’évangile chrétien enseignait l’amour et le pardon. Aucune poursuite, aucun massacre, aucune représailles ne devait avoir lieu. Les vaincus furent si impressionnés par cette clémence inhabituelle qu’ils renoncèrent à leurs anciennes croyances dans les semaines qui suivirent.

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