Les rapports avec les belles-mères sont souvent tendus. Mais dans cette famille du quartier de Titioro à Papeete, ils étaient particulièrement houleux. Aussi, lorsque la belle mère marquisienne, une petite femme de caractère, décède de sa belle mort, la fille et le gendre pensaient enfin pouvoir convoler en toute tranquillité. Mais la belle-mère n’avait pas dit son dernier mot et chaque nuit elle venait perturber l’intimité du couple en déplaçant des meubles ou en fermant bruyamment des portes.

La situation était invivable et n’en pouvant plus, le gendre et un ami se glissent de nuit dans le cimetière à coté du temple de Titioro. Ils commencent par ouvrir la sépulture mais n’y arrivent pas. A chaque tentative, la pelle et la barre à mines qu’ils serraient fortement leur glissent des mains.

Enfin en insistant, ils réussissent à ouvrir le cercueil et voient une petite femme encore vivante, les yeux bien ouverts qui déclare d’une voix ferme à son gendre :

« Si tu avais été seul, je t’aurais mangé « .

Le gendre pris la barre à mine et lui perça le cœur. Depuis la maisonnée est calme.

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