De la convivialité à l’effroi.

Au pied de la colline du Tahara’a, coté Arue, les jeunes se réunissaient souvent le vendredi soir pour discuter, une bouteille de Hinano, la bière locale, à la main. Une bouteille, non plutôt deux ou trois… Au dessus, c’est trop difficile à compter.

Ce soir là, participait un nouveau venu qui était arrivé en Solex, cette vénérable bicyclette noire, avec un moteur sur la roue avant, que l’on devait pousser à la main sur quelques mètres pour démarrer.

Vers 4 heures du matin, après avoir bien chanté et bu, le « nouveau » salue ses camarades en disant qu’il va se coucher. Il sort son vélo à moteur et commence à courir en tenant le vélomoteur des deux mains pour enclencher le moteur. Clac, clac, clac, clac…

En entendant le bruit bizarre des chaussures sur le sol goudronné, les camarades de beuverie lèvent les yeux et s’aperçoivent que notre homme est doté de magnifiques pieds de taureau.

Ils prirent leurs jambes à leur cou en laissant sur place leurs bouteilles encore pleines. Quel gâchis !

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Sources :

Olivier Babin et Guy Jacquet 2006
Illustration : arrière train de taureau dans un brouillard éthylique.