Moni or Mōrī  ?  That is the question !
L’argent ou la lumière ?  Telle est la question !

Au milieu du siècle dernier, à l’époque, ou l’on s’éclairait encore au mori pétrole (lampe à pétrole), la plaine côtière et les vallées de Mahina étaient recouvertes par de majestueux manguiers, le plus souvent de la variété ‘ohure pi’o. A cette époque, un habile commerçant, Coulon, achetait, conditionnait et expédiait les mangues en Nouvelle Zélande. La production était importante, et ces fruits étaient une ressource très importante pour la population.

Mais un beau jour, la lumière vint ! Les lignes électriques de Martin, le producteur d’électricité local, ont franchit le col du Tahara’a, et les poteaux électriques bien droits ont remplacé les beaux manguiers tortueux. Les habitants étaient trop contents d’avoir ce nouveau confort pour s’opposer aux travaux destructeurs. Depuis nombreux sont ceux qui regrettent ces arbres qui leur apportaient tout : de l’ombre, de la fraîcheur, de succulents fruits et surtout quelques sous. Et ces quelques sous, ils ne les avaient plus pour payer les factures… d’électricité.

L’un des derniers beaux manguiers situé devant le magasin Vénus Star, a été coupé il y a peu de temps pour agrandir l’aire de stationnement. Heureusement il est toujours possible d’en voir dans les vallées de l’Ahonu et de la Tuauru qui ne sont pas encore électrifiées.

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Sources :

GOODING Jeannot – Olivier Babin 2002