Les tarodières de Rurutu, vues du ciel, forme un impressionnant patchwork où se marie des formes biscornues aux tons verts et bruns. 

Le taro est généralement cultivé dans l’eau dans des tarodières. On creuse des trous de 20 centimètres de profondeur dans lesquels on dépose le sommet du rhizome surmonté de quelques feuilles. Le sol est ensuite recouvert de feuilles de cocotier sèches pour protéger du soleil et étouffer les mauvaises herbes. La récolte se fait à partir de 8 mois. Ensuite, le taro se dégénère et doit être remplacé.

James Morrison nous a laissé dans son journal une description des tarodières en 1789.

La seule plante cultivée est le taro qui pousse en terrain saturé d’eau ; les femmes et les hommes travaillent à cette culture prenant beaucoup de peine pour niveler le terrain et l’entourer d’une banquette de façon à ce que l’eau puisse le recouvrir entièrement. La seule méthode qu’ils aient pour creuser étant un bâton pointu et ils déracinent les broussailles en les arrachant. Lorsqu’ils doivent niveler une pièce de terrain ils transportent la terre dans des paniers gardant les pierres pour les banquettes et, en envoyant de l’eau dans le terrain, vérifient s’il est bien plan. Comme ils sont toujours quelques-uns occupés à débrousser ou à planter, ils ont toujours avec eux un long bâton avec lequel ils assomment les canards lorsqu’ils arrivent à leur portée. C’est une chasse dans laquelle ils excellent, les feuilles de taro leur permettant de s’approcher sans être vus des canards.

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Photos prises par cerf-volant par Pierre Lesage www.kapstock.com