Avec le Vavai, c’est la longue histoire du coton qu’il nous faut évoquer.

Il semble bien, pour certains, qu’une certaine espèce de Vavai soit originaire de Tahiti où la plante poussait, à l’état sauvage, dans la plus parfaite indifférence de la population. Les indigènes ignoraient et les qualités textiles des fibres de la plante, et ses propriétés médicinales.

Pour d’autres, il est possible que le cotonnier ait été importé par des navigateurs espagnols à la fin du XVIème siècle et au tout début du XVIIème. Quoiqu’il en soit, et malgré les tentatives de missionnaires anglicans, au début du XIXème siècle, pour créer des plantations sur l’île, le cotonnier est resté sauvage et l’on peut en trouver un pied, ici et là, dans les terrains incultes.

Précisons alors qu’il s’agit d’un arbrisseau médiocre dont la tige peut subsister de longues années. Son tronc est très branchu et rameux. L’écorce, mince et unie, est verte d’un côté, rougeâtre de l’autre, parsemée de petits points noirs. Le bois est tendre, blanc et léger. Les feuilles simples, lisses et alternes, divisées en 3 à 5 lobes, sont vert foncé sur le dessus, blanchâtres et duveteuses au-dessous.

Les fleurs jaune soufre, marquée à l’onglet de chaque pétale d’une tâche pourpre, sont d’abord contournées. Epanouies, elles se referment en volute, se resserrent en se flétrissant, pour ne se détacher du calice que fanées. Le pistil se change alors en un fruit ovoïde de l’importance d’une grosse noix, contenant de 5 à 9 graines brun foncé, oblongues, oléagineuses. Ces graines sont entourées d’un flocon d’une blancheur parfaite. A maturité, ce flocon se gonflera puis débordera de toutes parts. C’est à ce moment que le coton pourra, éventuellement, être récolté.

Papetoai fut également, aux temps des premiers missionnaires, le premier lieu de plantations de coton des Européens, alimentant notamment une fabrique de tissages et de cordages, tentative qui ne dura guère.

Le premier pied de véritable cotonnier connu sous le nom de « sea island » fut introduit par le capitaine Marsden en 1817.

– Voir plantation de coton de la Terre Eugénie à Papara (Tahiti)

Propriétés médicinale du Vavai

Les fleurs du Vavai sont mucilagineuses et les graines contiennent une huile jaunâtre rancissant facilement. Ces fleurs et ces graines, mais aussi les feuilles, en infusion ou en décoction, peuvent alors être utilisées dans tous les cas où les qualités émollientes et mucilagineuses de la plante peuvent se développer. C’est à dire comme expectorantes dans les maladies pulmonaires, comme reconstituantes de la matière intestinale dans les diarrhées et la dysenterie.

Mais, si en Afrique, aux Antilles, les pouvoirs du cotonnier sont utilisés parfois au-delà de ses propriétés reconnues, il ne semble pas que les Tahitiens, sur le plan médicinal, fassent grand cas de cette plante.

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Sources :

Encyclopédie des Plantes et fleurs médicinales Polynésie
Moetu COULON