La dent de Pahatu de l’île de Tubuai, un magnifique doigt de lave de 102 m de haut, semblant pointé vers le ciel en bordure du grand marécage jouxtant l’aéroport. Immense et hautain menhir naturel, né d’une mystérieuse contraction magmatique.

A l’assaut de la Pahatu

Deux chemins de terre, l’un coupant à travers la mer de roseaux, l’autre la longeant, conduisent au pied du piton. Une rampe herbeuse amène le visiteur à une source, à une trentaine de mètres au-dessus du niveau de la mer. Ensuite, il suffit de traverser un petit bosquet, de cheminer un bref instant au soleil dans des herbes cuites et recuites pour atteindre la paroi rocheuse.

Première surprise, par rapport aux laves de Tahiti qui se délitent en permanence sous le pied ou la main, la matière dont est fait le Pahatu est d’une remarquable texture, offrant mille et une prises à celui qui veut s’y attaquer. 70 m de verticale, ce n’est pas grand-chose, d’autant qu’une voie d’accès, permet d’accéder au sommet de l’observatoire.

La grotte de la Pahatu

Redescendez, rafraichi par le bain de mara’amu qu’offre cette petite grimpette et essayez, au passage, de percer le mystère de la dent de Pahatu. En effet, la canine de basalte avait… une carie, grotte naturelle creusée à sa base. L’aménagement trop rapide et brutal du chemin d’accès au réservoir d’eau en a masqué l’entrée il y a quelques années, et les Tubuai ont oublié, de nos jours, où se situait cet ancien refuge, probablement lieu de quelques cultes.

Certains se souviennent pourtant avoir exploré cette cavité dans leur jeune temps. Il reste à fouiner pour retrouver l’antre perdue, l’art pariétal en moins…

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Sources :

Olivier Babin, Raymond Graffe, Guy Jacquet
La Dépêche du 30-09-2001