C’est dur d’être missionnaire ! Les missionnaires catholiques Picpusiens, Caret et Laval, à peine arrivée à Mangareva en 1835, ont failli être brûlés vifs pour avoir transgresser une coutume locale qui veut que l’invité accepte la femme que lui propose le chef en guise de cadeau de bienvenue.

Arrivés vers le coucher du soleil,à Taku sur la cote Est de Mangareva, ils furent invités à diner puis à rester pour la nuit. Ils acceptent l’offre mais avec l’attention secrète de se retirer un peu plus tard et de ne pas coucher dans le fare (maison). A la fin du repas pour éviter de tomber dans le piège tendu à leur innocence, ils profitent d’un moment où la foule s’est un peu retirée pour s’éloigner en grand silence et se réfugier dans la grotte Terakiato, située au pied de la pointe Teanaorepo.

Mais le chef n’accepte pas leur fuite et une multitude d’îliens poussant des cris effrayants se lancent à leur poursuite. La nuit qui commence à tomber ne facilite pas les recherches. Aussi, pour les faire sortir de leur cachette, les poursuivants mettent le feu aux roseaux, ce qui contraint les deux missionnaires, accablés par la chaleur et la soif, à se réfugier sur les hauteurs du mont Duff.


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Sources :

LAVAL 1968, Mémoires pour servir à l’histoire de Mangareva. Société des Océanistes.
SOULIE Gilbert, 1989, Mon clocher à Mangareva, Archevêché de Papeete, p 23
Olivier Babin et Bruno Smith