La pierre Tua Poto de Takapoto, également appelée Matira, est une pierre manamana, c’est à dire chargée de pouvoir. Deux légendes et une histoire plus récente racontent des évènements liés à ce gros cailloux.

Une légende guerrière

La première légende raconte un épisode d’une bataille contre les guerriers de Mangareva (Gambier).

Les envahisseurs ont été rapidement repoussés, mais deux guerriers mangaréviens qui essayaient de fuir vers le large sont rattrapés par un guerrier de Takapoto. Celui ci saisi l’un des deux ennemis et voyant que l’autre tentait d’embarquer dans sa pirogue, immobilisa le premier en mettant sa tête sous la pierre Tua Poto et ainsi délaissé de son encombrant fardeau, put intercepter sans difficultés le deuxième guerrier.

Le mana (pouvoir) de ce caillou trouverait là son origine.

Une histoire d’amour

La seconde légende est une histoire d’amour contrarié comme on en rencontre encore de nos jours.

Aux temps anciens vivait une famille. Une famille des plus traditionnelles avec un père, une mère et une belle jeune fille. Tout allait bien au rythme des îles, jusqu’au jour ou un beau et séduisant jeune homme arriva d’une autre île. Ils se plurent et le jeune homme commença à fréquenter la jeune fille malgré l’interdiction des parents.

Il arriva ce qui devait arriver, elle tomba enceinte. Les parents peu compréhensifs chassèrent le jeune homme qui quitta définitivement l’atoll.

Mais l’amour est tenace et tous les jours la jeune mère et son enfant allaient attendre le retour du jeune homme sur la pierre Tua Poto. C’est là que la mère et l’enfant moururent.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Dans les années 80, quand le quai de Takapoto fut construit, le chef des travaux a déplacé la pierre Tua Poto et l’a mis à droite des fondations. Le lendemain il n’y avait plus de fondations et la pierre avait regagné sa place initiale. Depuis, il est toujours resté à la même place malgré les fortes houles.

Certains habitants considèrent la pierre Tua Poto comme étant le protecteur de l’atoll de Takapoto.

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Sources :

Élèves de l’école de Takapoto juin 2000