Maeva habite une belle petite maison située dans le vallon où se trouve aujourd’hui l’école de Pinaì dans la vallée de Tipaerui à Papeete. A cette époque, vers 1950, la vallée qui n’avait pas encore été submergée sous les tôles était encore verte.

La vie s’écoulait paisiblement tout comme la rivière Tipaerui. Le rituel était inusable. En début de soirée, après sa douche, Maeva allait régulièrement s’asseoir sur une grosse pierre située depuis toujours devant sa maison. Mais au fil du temps, elle s’aperçoit que lorsqu’elle s’asseyait sur ce rocher, elle ne se sentait pas très à l’aise. Quelque chose la perturbait, mais quoi ?

Elle appelle le tahua (guérisseur local) qui après un examen minutieux, précise que la pierre à effectivement un mana (pouvoir) et qu’il faut la déterrer.

Une fois dégagée, on découvre que la pierre à la forme d’un cochon.

C’est une pierre puna qui était destinée à attirer les cochons sauvages qui vivaient dans la vallée, dit le tahua.

Pour lui faire perdre son pouvoir, la pierre est jetée dans le feu, et la flamme prend immédiatement une étrange couleur bleue. Soudain, l’un des hommes qui observait le feu hurle en se tenant le bras. Il avait à l’intérieur de l’avant bras une vilaine et profonde déchirure comme celle faite par les crocs d’un cochon sauvage.

Un vrai tour… de cochon !

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Sources :

Photo : « Peggy » cochonne sauvage de Mahina apprivoisée.