Ancienne église du Sacré-Coeur de Hitiaa et le conservatoire du Bougainvillier

L’ancienne église de Hitiaa reste un symbole fort du patrimoine polynésien. Construite en pierres de corail, elle a marqué la vie des familles pendant des décennies.

L’ancienne église emblématique de Hitiaa

L’ancienne église du Sacré-Cœur de Hitiaa a été construite en 1940. Elle se distinguait par un magnifique clocher en pierres de corail.
Ses murs, eux aussi en pierres de corail, ont été témoins de nombreux baptêmes, mariages et enterrements. Si ces pierres pouvaient parler, elles raconteraient toute la vie des familles de Hitiaa.

Cependant, en 1990, l’église est devenue trop petite pour la communauté. Elle a été abandonnée au profit d’un nouveau bâtiment en béton.

L’intéreur de l’ancienne église de Hitiaa

Les photographies anciennes montrent un lieu simple et chaleureux. Le clocher et les murs en corail restent des symboles forts du patrimoine de Hitiaa.

Intérieur de l’ancienne église de Hitiaa

L’église de Hitiaa en 1952. Coll. White-Aviation

De l’église au projet d’écomusée

Au début des années 2000, la commune a voulu renforcer son identité culturelle. Elle cherchait un objet ou un personnage représentatif. Bougainville a bien débarqué dans ce coin, mais ce colon métropolitain n’était pas une bonne image pour les élus, plutôt de tendance indépendantiste. La plante qui porte son nom, « le bougainvillier » était idéale.

Création du Conservatoire du Bougainvillier

Les vieux murs de l’église de Hitiaa et le jardin environnant ont été transformés en Conservatoire du Bougainvillier.
Une exposition-vente a été organisée, invitant les mamas de la région à présenter leurs variétés colorées. Chaque participante devait offrir deux exemplaires de cette plante pour enrichir le futur conservatoire.

Le problème c’est que les organisateurs, qui n’avaient certainement pas la main verte, avaient fixé la date de l’exposition pendant la période ou la plante n’est pas en fleurs. Ce fut le fiasco, et il convient désormais d’éviter de citer le nom de « cette plante qui pique » dans ce coin de l’île de Tahiti.