Le marae Anini se situe à Parea à la pointe sud de Huahine, sur le domaine de la famille royale, à coté du marae Titoi. Il était fréquenté par la communauté de l’extrémité méridionale de Huahine-Iti.

Les divinités, Oro (le dieu principal de la guerre, en l’honneur de qui la plupart des sacrifices humains étaient pratiqués) et Hiro (le dieu trompeur), étaient adorés sur ce marae. Le dernier prêtre de ce marae, Hiro, déclara au réverend William Ellis en 1818, qu’il se rappelait au moins 14 sacrifices humains.

Il aurait été édifié pour Ta’aroari’i, fils de Mahine, roi de Huahine, à la fin du XVIII° siècle. C’est là que Ta’aroari’i tenta, malgré les ordres de son père, de revivifier les religions traditionnelles avant de se voir exilé par les factions de Huahine, favorables au protestantisme.

Ce marae a été relevé et décrit par Kenneth Emory dans les années 1920, il a été restauré par le professeur Sinoto en 1969, aujourd’hui il est régulièrement entretenu.

La caractéristique principale du marae Anini est son ahu (autel). De petites plates formes, ro’i étaient considérées comme des lits pour les dieux Oro et Hiro. Les pierres dressées à la verticale, ofa’ i turui, permettaient aux prêtres et aux chefs de s’adosser pour se reposer ou bien encore sont des monuments commémoratifs pour les chefs décédés.

Un petit marae avec des pierres dressées dans la partie longeant la route fut construit lorsqu’une famille royale adopta un enfant de lignée inférieure. Une plate-forme très éloignée de l’enceinte désigne l’endroit où se trouvait la maison de Oro. Il s’agirait d’une petite structure, maintenant disparue dont chaque poteau aurait été planté dans le corps d’une victime sacrifiée.

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