Le Pachira ou Noisetier de Cayenne, est originaire des embouchures des rivières du sud du Mexique au nord du Brésil. Des versions bonsaï avec cinq pieds tressés sont apparues dans les années 1980 et ont été très rapidement popularisées en Asie de l’Est puis dans le monde occidental.  Il a été introduit à Tahiti avant 1925 comme plante ornementale en pot et quelques rares pieds ont été plantés dans des jardins. A Rurutu, il est appelé « autera’a tapone » pour Badamier japonais en raison de ses amandes comestibles comme celle du badamier (Autera’a popa’a).

En Asie du Sud Est, cet arbre est souvent appelé Money Tree ou Arbre de l’argent ( 发财树 fācái shu) et est un symbole traditionnel de chance et de bonne fortune. Son nom botanique pachira proviendrait du créole guyanais pakira qui désigne le pécari, car cet animal aime bien manger ses fruits.

Propriétés botaniques du Pachira

Le pachira est un arbre entièrement vert de 5 à 20 m avec des branches disposées en étage, au tronc à l’écorce lisse verdâtre et brillante et au bois mou et spongieux qui contient de l’eau d’où son nom de Pachira aquatica. Chaque tige se termine par un groupe de cinq à sept folioles de 30 cm, palmées, vertes et brillantes dessus et grisâtres dessous. Ses fleurs parfumées en forme de tube, se compose de cinq longs pétales de couleur blanc-verdâtre qui s’ouvrent comme une peau de banane faisant apparaitre des étamines rouges. La fleur ressemble à celle du Hotu.

Son fruit en forme de cabosse de cacaoyer verdâtre à cinq valves s’ouvrant à maturité, laissant apparaître une pulpe laineuse blanche dans laquelle se cachent des noisettes, d’un brun-clair avec des bandes blanches, qui ressemblent aux graines de macadamia.

Fleur du Pachira

Noix de Cayenne © Tahiti Heritage

Graines de pachira (Malabar Chestnuts)

Utilisations alimentaires du Pachira

Les graines du pachira (Malabar Chestnuts) consommées crues, ont le goût de cacahuète. Bouillies, grillées ou frites, leur saveur rappelle plutôt celle de la châtaigne. Rôties au four, elles sont un bon substitut au pop-corn et sont parfois utilisée pour faire une boisson. Elles peuvent être moulues en farine pour l’utiliser dans les produits de boulangerie comme le pain, les biscuits ou les gâteaux.

Les jeunes feuilles et fleurs sont cuites et consommées comme légumes.

Propriétés médicinales du Pachira

En médecine traditionnelle en Asie du sud Est, la peau du fruit du Pachira encore vert est utilisée dans le traitement de l’hépatite, les graines comme anesthésique, l’écorce bouillie pour traiter les maux d’estomac et les maux de tête.

Symbolisme

Le Money tree (pachira) est dans la culture asiatique un symbole de porte-bonheur en particulier quand la plante est offerte comme cadeau. Elle attirerait la richesse et de la prospérité.

Les cinq folioles des feuilles du pachira évoquent les cinq doigts de la main correspondant pour le Feng-Shui au bois, au métal, à l’eau, à la terre et au feu. Elle sera de préférence installées près des endroits où l’argent est conservé, à coté des caisses enregistreuses et des coffres-forts. Une tige qui comporte sept folioles au lieu des cinq habituelles, porterait chance à son propriétaire.

Histoire du Money Tree (Pachira)

Lors du passage d’un typhon, dans les années 1980, un chauffeur de camion de Taiwan a été contraint de rester à l’abri chez lui. Pour passer le temps, il aida sa femme qui tenait un salon de coiffure à tresser des cheveux. Tout en tressant, il observait les tiges biens droites et parallèle des plantes vertes du salon et eu l’idée géniale de tresser ensemble cinq pieds de jeunes Pachira pour ne former qu’une seule belle plante bien originale. Ses bonsaï tressés eurent rapidement beaucoup de succès dans le Sud Est asiatique.

Aujourd’hui, le Money Tree tressé est devenu l’une des plantes d’intérieur les plus populaires du monde et le chauffeur a récolté plein de money !

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Sources :

Olivier Babin