La passe Hiria, qui sépare le motu de Avatoru de celui de Tiputa sur l‘atoll de Rangiroa, de 400 m de large, 900 m de longueur a une profondeur variant entre 14 et 39 m. Un point de vue a été aménagé sous le couvert de magnifiques tahinu, pour admirer la passe Hiria. Les gens de l’île viennent bavarder ou contempler le paysage. Les embruns sont abondants, le vent parfois violent, les vagues se fracassent sur le récif, le bruit est assourdissante. Il y a en ce lieu quelque chose de magique…

Le courant de la passe est impressionnant et tumultueux, mais les dauphins le remontent avec aisance. Ces élégants cétacés nous ravissent de leurs cabrioles. Pour les apercevoir, il est préférable de venir très tôt le matin ou en fin d’après-midi, a partir de 16 heures. Lorsque la mer est agitée, c’est encore mieux.

Pari Pari de la passe Hiria

L’ancien nom de la passe de Tiputa était « Hiri’a mata o Vavau » et le site de Tiputa s’appelait « Te Ava Nui » comme la passe de Pora Pora (Bora Bora). Le paripari de la passe Hiria raconte l’histoire des deux jumeaux Moanauri et Moanatea et de leur soeur Heiata :

Te parau o Hiria – Te ava o Tiputa
Hiria aimauna
Heiata Moanauri Moanatea
Na taata otioti
Te pito Hiria Aimauna
A reva Moanarua
A reva e
Tei hea to tauraa
A reva e
Tei hea to tauraa
Tei Hotuaura
Te tauraa

La passe Hiria et le motu Nohi Nohi à Tiputa Rangiroa

La passe Hiria et le motu Nohi Nohi de Tiputa à Rangiroa

Le motu Nohi Nohi

Le motu Nohinohi situé au milieu de la passe Hiria de Tiputa avait autrefois deux noms : Hitiroa et Motu Tapu (idem à Pora Pora). Ce motu apparaît comme un simple banc de sable émergé au droit de la passe. Le littoral du motu qui fait face à la passe est soumis aux houles du large et est plus abrupt. Le petit motu a perdu toute sa végétation avec le cyclone de 1983.

Ce site, utilisé par les clubs de plongée pour les initiations, est aussi fréquenté par les bateaux à fond de verre. La population de poissons est intéressante, au point de vue diversité et quantité (115 espèces dénombrées en 40 minutes). Le nourrissage des poissons, et l’absence d’activités de pêche ont permis la fixation de plusieurs banc de piscivores (perches notamment) et ont généré un comportement peu craintif des poissons vis-à -vis de l’homme.

Il y aurait une “pierre manamana” sur ce motu et un escalier en pierres qui permet de descendre dans l’eau

Commentaires

Sources :

Pierre Ottino, Ethno-Histoire de Rangiroa, ORSTOM, Tahiti, 1965.
Olivier Babin 10/07/1998