D’après Teuira Henry dans « Tahiti aux Temps Anciens », Pihaena voudrait dire « Chambre Expéditive ». Ses habitants disent aujourd’hui que le nom vient d’un guerrier tahitien qui visita l’endroit et mangea un peu trop des délicieux eina’a (petits oursins) qu’on trouvait alors dans le lagon à l’embouchure de la rivière. Le guerrier trop gourmand vomit (pihae) son trop plein de eina’a, d’où le nom de « Pihaena« .

Le récif de corail s’étend jusqu’à la plage et protège une rade à l’entrée peu profonde où seuls les petits voiliers et les pirogues peuvent pénétrer. Le ponton situé au PK 12,5 servait auparavant de quai de chargement pour les goélettes marchandes qui venaient à Tahiti ramasser le coprah. Ces goélettes apportaient également des marchandises à Moorea comme le font aujourd’hui les gros ferry-boats. Les jours de passage d’une goélette à Moorea, on envoyait un jeune garçon sur le ponton agiter un pareu au bout d’une tige de bambou pour signaler au capitaine de venir ramasser le coprah prêt à être embarqué.

Pendant la guerre de Sécession américaine des années 1860, presque toute la vallée de Pihaena devint une plantation de coton. On utilisa la main d’oeuvre locale, mais la plupart des travailleurs des champs de coton venaient de Canton en Chine et sont les ancêtres des Chinois qui habitent l’île aujourd’hui. La terre de la vallée est de nos jours utilisée principalement pour la culture de l’ananas.

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Service du tourisme