La princesse Maruia adorait le calme de sa vallée de Vaipu o Tiamao à Papara. Mais elle détestait être dérangée et désorientait les visiteurs qui chutaient du haut de la cascade. Mais il y avait une parade pour échapper à ce sort.

La vallée Vaipu de Papara

La vallée Vaipu o Tiamao à Papara, souvent appelée plus simplement vallée Pu est une petite vallée encaissée dans laquelle serpente au milieu de nombreux rochers basaltiques la rivière Maruia. La végétation est abondante et variée grâce à l’humidité régnante. A l’ombre d’imposants mape et de purau aux formes tourmentées, poussent de nombreuses fougères de toutes sortes, dont de magnifiques fougères géantes nahe.

Sur un petit îlot, entre deux bras de la rivière, se trouve le marae Vaipu. Au fond de la vallée, à environ 2000 m de la route de ceinture, se situe la cascade de la Maruia qui chute d’une falaise verticale de plus de 50 mètres de hauteur. Sous les reflets du soleil, les filets d’eau argentés éclatent sur les rochers basaltiques qui prennent une irisation digne de nos perles noires.

cascade de la vallée de Vaipu à Papara © Tahiti Heritage

Détail de la cascade de la vallée Vaipu

Marae de la vallée de Vaipu à Papara © Tahiti Heritage

Marae Vaipu

La légende de la princesse Maruia

La princesse Maruia venait d’un atoll des Tuamotu et sa passion était de plonger et de se glisser dans les eaux chaudes du lagon pour ramasser des nacres. Elle s’est réfugiée depuis de longues années dans une profonde et étroite vallée de Papara.

Maruia, qui avait de longs cheveux, aimait se baigner dans la rivière Maruia et lorsqu’elle sortait de l’eau, elle s’asseyait sur une pierre toute ronde située en aval du petit îlot. Elle adorait le calme de cette vallée inhabitée et détestait être dérangée. Lorsque les pêcheurs de chevrettes venaient à l’importuner, elle les “perturbait “ en leur faisant perdre tout sens de l’orientation pour qu’ils s’égarent à jamais dans la vallée. On raconte que de nombreux pêcheurs ne sont jamais revenus.

Il existait toutefois une parade pour échapper à ce sort, c’était de se déshabiller.

Cette vallée était régulièrement visitée par les touristes dans les années 80. Peut-être qu’ils la désertent depuis par pudeur ?


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Sources :

Olivier Babin, Jean Paul Tumahai et  Tonio (Mairie de Papara) 2000