Monseigneur Mazé et Monseigneur Michel Coppenrath planteront dans les jardins de l’évêché de Tahiti de nombreuses essences qui font de ces jardins ombragés des bijoux de verdure.

Historique des jardins de l’évêché

C’est en 1855 que Monseigneur Tepano Jaussen, premier vicaire apostolique de Tahiti, entreprit l’acquisition d’un vaste domaine destiné à devenir le cœur de la Mission catholique à Papeete, soit 750 hectares incluant une zone de collines alors totalement vierges.

L’homme de robe, qui avait aussi de vertes velléités, souhaitait développer l’agriculture et l’élevage dans cette vallée, constituée de brousse et de marécages environnant la rivière Papeava. L’entreprise était de taille, mais « Monseigneur » aussi. Il fit des Jardins de l’évêché un véritable verger, qui à la fin des années 1870, comprenait jusqu’à 8000 cocotiers, plusieurs hectares de canne à sucre, des eucalyptus, de nombreux arbres à pain (uru), des pamplemoussiers et d’autres fruitiers acclimatés et greffés, comme les manguiers et les noyers «Mission». Également pourvu de ruches, de vignes, de bétail (vaches), d’un puits et d’une laiterie, le domaine ainsi valorisé pouvait subvenir aux besoins et aux dépenses de la communauté.

Père bâtisseur à l’image des pères des Gambier, Tepano Jaussen y fit édifier l’évêché (1875) et une petite chapelle (1877). Bien que rénové en 1982, l’évêché demeure l’un des plus anciens et élégants édifices de Papeete. Ses successeurs, Monseigneur Mazé et Monseigneur Michel Coppenrath relaieront son œuvre en plantant de nombreuses essences qui font de ces jardins ombragés des bijoux de verdure.

Les arbres remarquables des jardins de l’évêché

La configuration initiale du jardin voulue par Tepano Jaussen a survécu au renouvellement des plantations. Ainsi, le parterre central aménagé en contrebas du perron de l’évêché subsiste, même si sa forme a quelque peu évolué. À l’époque, ce parterre était ovale et cerclé d’une allée pour la circulation les chevaux. Il était surtout agrémenté de plantes ornementales et de fleurs que Monseigneur affectionnait particulièrement. Il y avait aussi, devant le bâtiment, des pins colonnaires de Nouvelle-Calédonie qui ont disparu après avoir été utilisés pour confectionner une partie des bancs de la cathédrale.

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Sources :

Talo PAMBRUN – Monseigneur Hubert COPPENRATH
Père O’REILLY Le Tahiti catholique Société des Océanistes.
Papeete To tatou Oire, 2008 n°8 p 48